La Russie, prochain Eldorado pour les start-ups et l’innovation ?

Je reviens juste d’un voyage à Samara, dans le Sud de la Russie, dans le cadre d’une mission économique.  Le pays m’a impressionné, et pas seulement par sa taille. Nous avons rencontré des gens dynamiques, compétents et qui ont envie de s’engager pour leur région, notamment:

• Swiss Center Samara: notre partenaire sur place, dirigé par le dynamique Nicolas Waeffler. Leur but est notamment d’aider les entreprises suisses dans leur collaboration avec des universités et des entreprises russes, afin de profiter de leur connaissance et de l’accès au marché russe.
• Samara University: c’est l’université qui a envoyé Gagarine dans l’espace et qui a soutenu l’ensemble du programme spatial russe.Elle accueille 18’000 étudiants et dispose de son propre aérodrome de test. Aujourd’hui, elle forme des spécialistes en aéronautique, fusées spatiales, informatique, etc.
• AvtoVAZ: un fabricant d’automobiles russes, qui produit des Lada, des Renault et des Nissan. La fabrique est une des plus grandes du monde avec une de production de plus de 140kms, entièrement modernisée.
• Samara State Medical University: des démonstrations époustouflantes en informatique médicale, notamment dans la visualisation du corps humain.
• Technopark Jigouli Valley: un incubateur flambant neuf à la russe, c’est-à-dire gigantesque. Il s’étend en effet sur 6,8 hectares et vise à accueillir des entreprises russes et étrangères ainsi que des startups à deux pas des usines AvtoVAZ.
• Startup Samara: un incubateur de start-ups, dirigé par le sémillant et dynamique Serguei.

La région qui forme énormément d’ingénieurs, qui dispose d’une technologie brillante, mais qui a encore des difficultés à accéder aux marchés internationaux. Les sanctions contre la Russie, et le manque de savoir-faire en langues, en marketing, en propriété intellectuelle, etc, n’arrangent rien.  J’ai eu l’occasion de donner une présentation sur le transfert de technologie dans le cadre du second Russian-Swiss Forum on Innovation, le 2 juin 2016, et d’échanger sur les avantages d’un écosystème d’innovation ouvert, c’est-à-dire avec un transfert de technologie facilité entre les universités et les entreprises, ou entre entreprises.